Intro
בְּמִדְבַּ֥ר Bemidbar, signifie « dans le désert », résume bien le sujet principale du livre. La tradition hébraïque veux qu’on appelle le livre avec le premier mot significatif. Il est vrai que les 4 premiers chapitres nous parlent de recensement, raison pour laquelle la traduction de la Septante (LXX, Grec) et de la Vulgate (Latin) nomment ce livre « Nombres ». Mais le cœur du livre est clairement la traversé du désert. Personnellement le titre « Dans le désert » m’accroche plus que « Nombres »! Dans les traditions abrahamiques, le désert du Sinaï est associé à la quête spirituelle intérieure. Cette traversée est un périple de purification et de transformation.
Liste des Parashas (פּרשׁות, parashiot)
| # | Nom de la parasha פָּרָשָׁה | Hébreu | Traduction | Chapitres | Haftarah |
|---|---|---|---|---|---|
| 1 | Bemidbar | בְּמִדְבַּ֥ר | Dans le désert | 1:1 – 4:20 | Osée 2: 1-22 |
| 2 | Nasso | נָשׂ֗א | Recensement (Relevé) | 4:21 – 7:89 | Juges 13:2-25 |
| 3 | Beha’alothekha | בְּהַֽעֲלֹֽתְךָ֙ | Quand tu feras monter | 8:1 – 12:16 | Zacharie 2:14-4:7 |
| 4 | Shéla’h lékha | שְׁלַח לְךָ֣ | Envoie pour toi | 13:1 – 15:41 | Josué 2:1-24 |
| 5 | Qora’h | קֹ֔רַח | Koré | 16:1 – 18:32 | Samuel I 11:14-12:22 |
| 6 | ‘Houqat | חֻקַּ֣ת | Décret | 19:1 – 22:1 | Juges 11:1-33 |
| 7 | Balaq | בָּלָ֖ק | Balak | 22:2 – 25:9 | Miché 5:6-6:8 |
| 8 | Pin’has | פִּֽינְחָ֨ס | Pinhas | 25:10 – 30:1 | Rois 1 18:46-19:21 |
| 9* | Matot | מַּטּ֔וֹת | Tribus | 30:2 – 32:42 | Jérémie 1:1 – 2:3 |
| 10* | Massei | מַסְעֵ֣י | Départs (Étapes) | 33:1 – 36:13 | Jérémie 2, 4-28 ; 4, 1-2 |
Pour chacune des parashas, je créerai une page avec des références intéressantes pour ceux qui voudront les approfondir.
Le désert du Sinaï
Le désert du Sinaï est connu pour son isolement et son silence. Ses vastes étendues de sable et de roche offrent une atmosphère de solitude et de calme, idéal pour la méditation et l’introspection. C’est un lieu où l’on peut trouver la paix intérieure et se connecter à une dimension spirituelle plus profonde.
Le désert du Sinaï symbolise la force et la résilience. Les conditions extrêmes de vie dans le désert, avec ses températures élevées, son manque d’eau et sa nature inhospitalière, exigent de ceux qui y passent une grande endurance et une capacité d’adaptation extrême. Le désert du Sinaï est devenu un symbole de la persévérance face aux adversités et de la capacité humaine à surmonter les défis.
Le désert du Sinaï est lié à l’idée de voyage et de découverte. Son paysage majestueux et ses sites archéologiques fascinants attirent les aventuriers, les explorateurs et les amateurs d’histoire du monde entier. Il incarne l’esprit d’exploration et de curiosité, invitant ceux qui s’y aventurent à y découvrir ses secrets cachés et à se laisser émerveiller par sa beauté austère.
Selon les kabbalistes, le désert représente un état de vide, de dépouillement et de détachement des influences matérielles. C’est un lieu où l’individu est confronté à lui-même, à ses propres limites et à ses pulsions. En s’éloignant des distractions du monde extérieur, on peut se libérer des attachements superflus et se concentrer sur la quête de la vérité intérieure.
C’est dans le silence et la solitude du désert que l’on peut accéder à des niveaux plus profonds de conscience et de spiritualité. Les kabbalistes voient le désert comme un espace où l’on peut faire l’expérience directe de la présence divine et recevoir des enseignements par la méditation et la contemplation en se connectant au divin.
Les paysages désertiques nous apparaissent arides et stériles! Nous percevons la capacité du désert à soutenir la vie comme un miracle! Pour les kabbalistes le désert est un lieu de potentialités cachées, où les obstacles peuvent être surmontés et où l’individu peut connaître une transformation profonde de l’être.
Devoirs des coeurs 